développer la filière ASSP en Europe

En 2020, 4 groupes d’enseignants de différents lycées, filières Accompagnement Soins et Services à la Personne & Hygiène Propreté Stérilisation, sont partis chacun dans un pays: République Tchèque, Portugal, Belgique, Danemark. Cette mobilité personnelle a pour but l’observation d’un système éducatif, l’échange de bonnes pratiques, et la découverte de pratiques sanitaires et sociales professionnelles.

L’atout eTwinning bien exploité

La plateforme eTwinning a été un réel levier dans la recherche et prise de contact avec des partenaires potentiels, notamment pour le lycée Nelson Mandela avec la Escuola secondaria de Barcelos, au Portugal. « C’est avec un enseignant d’EPS porteur de multiples actions européennes dans son établissement, que le projet a pu se concrétiser »

Des découvertes novatrices à l’étranger

Lors de ces mobilités, plusieurs visites d’établissements scolaires, salles de soins, classes de sciences et de langues étrangères ont été organisées.

À Trutnov en République Tchèque, les référentes des lycées Lumière et Pontarcher ont observé et échangé sur la balnéothérapie, ergothérapie, le service des soins palliatifs, et même expérimenté les gants de rééducation robotique. Là-bas, plusieurs spécialités sont regroupées en une même école: prothésistes, préparateur.trices en pharmacie et aides soignant.es. Les élèves suivent une formation de 4 ans découpée en 2 ans de théorie à l’école puis 2 ans en alternance (3 jours à l’école, 2 jours à l’hôpital). « Dans les écoles visitées, il n’existe pas l’équivalent de nos ASSP. L’enseignement est davantage spécialisé dans le domaine du soin. »

Au Portugal, les enseignantes du lycée Nelson Mandela ont pu comparer les deux systèmes éducatifs: « L’établissement scolaire compte 2500 élèves, et il est très actif au niveau des projets européens puisqu’en 11 ans, il y a eu 90 projets réalisés. » Quelques différences ont marqué: « Le rythme scolaire est différent, les chefs d’établissements et adjoints continuent à enseigner sur une partie de leur temps et l’élève a le droit de repasser une évaluation s’il a échoué à celle-ci après avoir reçu de l’aide individualisée. »

En Belgique, les référentes mobilité du lycée Pontarcher ont pu visiter une primaire spécialisée pour les enfants ayant du retard mental et des troubles autistiques, un service d’accueil de jour pour adultes porteurs d'un handicap mental sévère ou profond, et des instituts de formation. Même si les contenus au niveau pédagogique sont similaires et que le CESS est l’équivalent du BAC, là-bas, les éducateurs référents suivent entre 150 à 170 élèves qu’ils connaissent très bien, tout au long de leur scolarité. « On note qu’un tiers des jeunes font un CESS général, pour deux tiers de CESS technique, et peuvent travailler directement après, certainement grâce au système d’apprentissage avec une alternance très forte. »

Au Danemark, les enseignants du lycée Paul Emile Victor ont observé des pratiques pédagogiques radicalement différentes de la France… Tous les matins, élèves, parents et professeurs se retrouvent pour chanter, et avoir un moment de partage collectif. « C’est une pratique qui peut paraître surprenante, toutefois, on y perçoit un vrai temps d’échange et de mise en attention avant le début des cours ». À la maternelle, on laisse les petits évoluer en autonomie et en liberté, ce qui renforce la confiance pour chacun. « On perçoit beaucoup de sérénité tant de la part des enfants que de la part des adultes ». Dès 8/9 ans, les enfants ont des cours de tricot. De plus, on sent une grande proximité entre les élèves et enseignants. Même les lycéens ont beaucoup d’enseignements manuels tels que la forge, poterie, tissage, couture… « Les jeunes ne sont pas seulement à l’écoute d’un cours magistral ». Dans les établissements de formation professionnelle préparant aux métiers de soins, le numérique est très présent: « lorsqu’un élève est absent, un avatar est posé à sa place et il peut ainsi suivre le cours de la maison ». Les enseignants ont également pu visiter des Ehpad, qui s’apparentent plutôt aux résidences autonomes françaises. De nombreuses activités rythment la vie des « citoyens », même que « certains Ehpad disposent d’une salle de cinéma, d’un bar et différents jeux (billard, table de ping-pong…) »

Des mobilités personnelles réussies

C’est Madame Séverine Vanautryve, inspectrice Sciences Biologiques et Sciences Sociales Appliquées, qui a donné l’impulsion aux différents lycées pour réaliser ces mobilités. Les 4 groupes sont rentrés accomplis et ont complété leurs objectifs d’observation et d’échanges de bonnes pratiques pédagogiques et professionnelles avec succès. Ils sont prêts eux aussi à emmener des élèves vivre avec eux l’aventure Erasmus !

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